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  • Nous recevons Gabriela Lenzano, glaciologue à IANIGLA, pour un échange de vues entre la science et les usagers de la montagne sur l'évolution locale des glaciers liée au changement climatique.

    Pour la fin de la saison touristique dans notre belle ville, nous accueillons Gabriela Lenzano, glaciologue de l'IANIGLA, avec le soutien de l'IACS (International Association of Cryospheric Sciences). Nous invitons la communauté à participer à la conférence le dimanche 7 avril, à 19 heures, à Chaltén Suites. Comment les données scientifiques peuvent-elles être utilisées pour l'application des connaissances par les usagers de la montagne ? Comment les observations des usagers de la montagne et la modélisation scientifique peuvent-elles interagir ? Comment les pratiques de l'alpinisme évoluent-elles face aux nouveaux défis climatiques mondiaux ? Telles sont quelques-unes des questions que nous poserons avec Gabriela Lenzano et sous la modération de Marie Anière Martinez, présidente de l'association Boana. Programme: ATELIER 1 Dialogues entre la science et la communauté : Dans cet atelier participatif, nous identifierons les possibilités d'adaptation au changement climatique dans la zone nord du parc. Dans la première partie de l'atelier, nous ferons le tour des bonnes pratiques d'adaptation et les illustrerons par des exemples. Dans la seconde partie, nous organiserons des tables rondes avec les participants sur les thèmes centraux de l'adaptation au changement climatique. Les écosystèmes postglaciaires et les eaux de fonte : à quoi ressemblent les paysages avec des débits annuels de 10 gigatonnes ? Risques de glissements de terrain dans la zone nord : comparaison des cartes de glissements de terrain de la zone nord avec les observations sur le terrain. Économie du tourisme et adaptation au changement climatique : les défis de la diversification, du tourisme lent et de la planification locale. ATELIER 2 Dans ce deuxième atelier, nous échangerons sur les perceptions, les observations et les émotions en tant que moteurs de l'action écologique. Nous soulignerons également le rôle important des femmes dans la communauté en tant que meneuses d'initiatives de préservation de l'environnement. Nous ouvrirons le dialogue aux membres de la communauté invité.es à discuter du leadership environnemental et de propositions collectives. A propos de la chercheuse Gabriela Lenzano : Le Dr. M. Gabriela Lenzano a plus de 18 ans d'expérience de recherche interdisciplinaire dans le domaine de la glaciologie basée sur la science géospatiale et la technologie de l'information. Elle est actuellement responsable du Laboratoire de géomatique andine (LAGEAN) et chercheuse associée à l'Institut argentin de la neige, de la glaciologie et des sciences de l'environnement (IANIGLA) du Conseil national de la recherche scientifique et technique (CONICET, Argentine). Sa carrière s'est concentrée sur la dynamique des glaciers en Patagonie méridionale et dans les Andes centrales grâce à la détection des changements à l'aide de techniques d'exploration des données de télédétection.

  • Nous recrutons un.e stagiaire !

    Vous cherchez une expérience formatrice et cherchez aussi à vous engager dans une association ? Vous vous intéressez aux enjeux de coopération intermationale pour la justice sociale et environnementale ? Et si vous nous rejoigniez pour une mission de stage de 2 mois en appui à la recherche de partenariats et à la communication ? Sous la responsabilité de la co-fondatrice et en lien direct avec les autres membres du bureau de Boana, le/la stagiaire participe au développement des projets par la recherche d’opportunités de partenariats, d’appels à projets, et en appui la production de supports de communication annuelle des résultats et impacts des projets. Plus de détails sur la mission de stage dans l'offre de stage, à télécharger ici : Date limite de réception des candidatures : 30 avril 2024. Pour posulter, veuillez remplir ce questionnaire et envoyer votre CV à l’adresse boana.pro@gmail.com avec en objet “Candidature stage - NOM Prenom”

  • Alerte sanitaire : la communauté se mobilise pour la préservation de l'environnement et de la santé

    Les habitants de El Chaltén, les associations environnementales locales, les soignantes du centre de santé, et les chercheurs et chercheuses du CONICET tirent la sonnette d’alarme face aux conséquences environnementales du suremballement touristique. Dans cette petite ville de Patagonie nichée dans le Parc National de Los Glaciares au pied des sommets les plus connus du monde, la communauté met en garde contre les pollutions des eaux et le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques générées par la mauvaise gestion des eaux usées que mène l’entreprise publique SPSE. El Chaltén connaît des tensions et des défi s, car le tourisme se développe plus rapidement que la mise à niveau de ses infrastructures de base. Ce petit village du sud de la Patagonie argentine, qui offre une vue unique sur le mont Fitz Roy, est une des principales réserves d’eau douce solide de la planète et une destination touristique en plein essor. El Chaltén est situé dans le Parc National Los Glaciares et a été déclaré site Patrimoine Mondial de l'UNESCO en 1981 en raison de sa beauté spectaculaire, de son importance glaciologique et géomorphologique, ainsi que pour sa faune locale en danger d'extinction. L'un des problèmes les plus urgents auxquels est confronté El Chalten est l'état critique de sa station d'épuration. La capacité de la station a atteint ses limites et, en 2022, juste avant le début de la saison touristique estivale, des déversements de déchets non traités ont été signalés dans les rivières bordant le village. Cette situation constitue une menace sérieuse pour la santé publique et l'intégrité des masses d'eau superficielles de la région. El Chaltén se trouve à la charnière entre la promotion du tourisme durable et la nécessité de garantir la conservation de l'environnement. El Chaltén compte environ 3 000 habitant.es et accueille plus de 10 000 touristes par jour en haute saison*. Les habitant.es, le personnel de santé, les associations locales, et chercheurs et chercheuses sur place s’inquiètent de l’absence absolue de contrôle sur les pollutions des rivières Fitz Roy et Rio de las Vueltas. En effet, l'alerte sanitaire déclarée par les soignantes du centre de santé avertit de la présence de bactéries E.coli et de bactéries multirésistantes aux antibiotiques en aval de la station de traitement. Le projet de recherche “Étude de la résistance bactérienne aux antibiotiques dans les zones humides d'Argentine” développé par Soledad Dominguez et Soledad Esquius, chercheuses de l’Université Nationale de Mar del Plata, met en évidence le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques au sein des écosystèmes aquatiques de l’aire protégée. Ces indices de présence de souches de la bactérie E.coli présentent des patrons de résistance semblables à des rivières hyper-urbanisées et fortement impactées par la présence humaine, comme des rivières bordées d’industries comme La Plata et Luján. Or ces bactéries détectées dans l'eau à la confl uence des rivières présentent un danger de développement de maladies infectieuses, un risque tant pour la santé des personnes que pour la biodiversité. Aujourd’hui, le tourisme international qui s’y rend n’est pas informé des enjeux locaux, car on veut préserver la réputation du site. Or les français sont la nationalité la plus représentée au sein de la Zone Nord du Parc National Les Glaciers, représentant 20% des visiteurs et visiteuses en 2019**. Les habitant.es empruntent la voie judiciaire pour espérer une action des autorités La communauté d'El Chaltén, préoccupée par la situation environnementale critique résultant du mauvais état de sa station d'épuration, a intenté une action collective environnementale contre Servicios Públicos Sociedad del Estado, l’entreprise publique de la Province de Santa Cruz en charge de la station d’épuration. Le recours en justice demande la cessation immédiate, urgente et définitive, la remise en état et la réparation des dommages environnementaux et de la contamination des fleuves Fitz Roy et Vueltas, situés dans le Parc National de Los Glaciares. Mais ceci n’a été possible que grâce à une alliance formidable de femmes présentes en première ligne de front de cette campagne de dénonciation. D’abord les chercheuses qui ont joué un rôle essentiel dans la construction d’un programme de suivi des eaux de l’aire protégée, ensuite les agentes de conservation du Parc, les médecins, les bénévoles de Boana, les avocates, les voisines et les voisins. Toutes employant leurs moyens et ressources pour le soin de leur communauté et de leur environnement. Le contexte politique actuel à échelle nationale renforce les incertitudes sur la gestion de ce problème de santé publique. La défense des droits environnementaux et la gestion transparente de l’eau sont en risque face aux menaces de démantèlement des Ministères de l’Environnement, et du Conseil national de la recherche scientifi que et technologique (CONICET) par le gouvernement récemment élu. De même, le désormais chef du gouvernement prône une privatisation des rivières, or l’Argentine a la main sur plus de 8.484 km² de glaciers et constitue l’une des plus grandes réserves mondiales d’eau douce, essentielle pour la planète. Le négationnisme du changement climatique, et la guerre ouverte aux mouvements écologistes alimente et rend légitimes toutes les incitations à la décrédibilisation et à la violence envers les défenseurs environnementaux d’un pays où la nature est considérée comme une ressource à privatiser, exploiter et vendre comme commodité. En tant qu’association multiculturelle, féministe, écologiste, alliées de la recherche et de la protection de la nature comme bien comum de l’Humanité nous resterons mobilisées, Communiqué de presse - Association Boana solidaires avec les mouvements citoyens et nous continuerons à nous battre pour les droits sociaux et environnementaux des personnes, pour un monde juste et pour une planète habitable et préservée. *Issu d’une estimation de l’Administration Nationale des Parcs qui relève quotidiennement le nombre de visiteurs sur place **Sgubini, P. (2018). Informe Indicadores de Sustentabilidad Turística de la Municipalidad de El Chaltén, Provincia de Santa Cruz.

  • Les glaciers brûlent - El Chaltén, Patagonie

    Les 8, 9 et 10 janvier, une centaine d'hectares de forêt ont été brûlés en quelques heures. Grâce au travail des brigadiers de l'ICE et des volontaires qui sont sur le terrain depuis 2 jours et après la mobilisation d'un avion hydrant, le feu a été maîtrisé. Il y a tout juste un an, l'équipe Boana, avec les volontaires de Chaltén et les agents du parc, réalisait des échantillonages exactement à cet endroit de la Vuelta del Huemul, de plus en plus fréquenté par les touristes, pour mesurer les signes de l'impact humain sur les eaux du parc. Aujourd'hui, cet incendie nous rappelle tristement que les écosystèmes de ce site du Patrimoine Mondial sont très vulnérables à la sécheresse (accélérée par le changement climatique) et aux impacts humains liés à l'utilisation récréative du parc. Malgré l'augmentation du tourisme à El Chaltén ces dernières années, nous ne voyons aucune mesure visant à augmenter les ressources et le budget des services de prévention et d'intervention en matière de risques dans le Parc National des Glaciers. La troisième plus grande réserve d'eau douce du monde a besoin de moyens pour être protégée #ArdenLosGlaciares Carte: André Barbosa Tavares Source: sentinel.hub.com Vues infrarouges du 2/01/23 et du 10/01/23 avant et après l'incendie. #worldheritagesite #unesco #patagonia #incendiosforestales #iucn #forestfire #brigadistasenlucha #incendies #mountainsmatter #derechosdelanaturaleza #climatechangeadaptation #rethinkingconservation

  • Qu'est-ce que le patrimoine bioculturel et pourquoi est-il essentiel d'adopter cette perspective ?

    Un cadre conceptuel qui résorbe le clivage entre nature et culture Depuis les années 1980, suite aux mises en garde des scientifiques, les autorités prennent conscience de la gravité de la situation en matière de perte de biodiversité à savoir la sixième extinction massive d'espèces désormais causée par les humains. L'histoire de ces forums internationaux sur la biodiversité montre qu'au départ, ils ne portaient que sur la propriété étatique des ressources biologiques, avant de s'étendre, sous la pression des militants indigènes et des groupes scientifiques, aux connaissances locales sur la nature. On considère toutefois cette biodiversité comme une diversité d'espèces végétales et animales qui ont évolué sur Terre, interconnectées entre elles et avec les écosystèmes dans lesquels elles vivent, sans inclure l'homme dans ce réseau d'interconnexions. La conservation de la nature est également pensée en termes d'utilité éventuelle qu'elle peut apporter à une société capitaliste et extractive de ressources. Dans les années 1990, les avancées dans le domaine des droits de l'homme des communautés autochtones, tels que les droits fonciers, les droits aux ressources traditionnelles, les droits de propriété, les droits culturels et linguistiques, ont progressivement permis de relier les diversités écologiques et les diversités culturelles. Les linguistes et les ethnologues attirent en même temps l'attention sur l'extinction rapide et dramatique des langues dans le monde, puisqu'on estime que d'ici la fin du XXIe siècle, entre 50 et 90 % des 6 900 langues actuelles auront disparu. Les territoires indigènes suscitent l'intérêt de la communauté scientifique environnementaliste critique, qui observe une relation entre les zones de conservation environnementale et les territoires indigènes. Cette recherche montre la forte corrélation entre les zones de concentration de biodiversité préservée et la présence de groupes indigènes et de diversités culturelles et linguistiques. Elle met en évidence la déconnexion des sociétés occidentales de leur environnement. Le concept de patrimoine bioculturel émerge dans le monde académique comme une grande synergie entre deux puissants mouvements sociaux contemporains mondiaux : la revendication des peuples indigènes et l'environnementalisme critique. Le concept de diversité bioculturelle est le moteur d'un domaine de la recherche qui s'appuie sur les sciences sociales, linguistiques et naturelles pour identifier les corrélations et les éventuels liens de causalité entre ces diversités, examiner les dynamiques sociales, économiques et écologiques qui les menacent et explorer les implications de la perte de la diversité bioculturelle pour la durabilité. Le patrimoine bioculturel, en tant que diversité biologique et culturelle interconnectée des communautés locales et des peuples autochtones, implique également la notion de soins collectifs. Les soins collectifs rassemblent un ensemble de connaissances écologiques locales, ainsi que des valeurs et des systèmes de croyances. Parmi les applications de ce concept figurent le développement d'approches bioculturelles de la conservation, d'instruments politiques visant à protéger les droits bioculturels, ainsi que d'outils et d'initiatives sur le terrain pour maintenir et revitaliser le patrimoine bioculturel. Dans la pratique, l'impulsion la plus importante pour la protection et le maintien de la diversité bioculturelle ne peut pas émaner des autorités par le biais de mesures descendantes, mais bien de l'action des sociétés indigènes et des communautés du monde entier dont les langues, les identités culturelles et les terres sont menacées. Références et ressources bibliographiques : A framework for exploring and managing biocultural heritage, Johan Lindholm, Anneli Ekblom Linguistic, Cultural, and Biological Diversity, Luisa Maffi Terralingua, Salt Spring Island, British Columbia V8K 2N6, Canada Biocultural Diversity Toolkit, Luisa Maffi and Ortixia Dilts: https://terralingua.org/shop/biocultural-diversity-toolkit/

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